Le principe des articles de "pourquoi j'écris": un extrait de texte en italiques, un commentaire personnel ensuite, des liens (en bleu quand ils n'ont pas été utilisés, en gris ensuite) - et la couverture du livre, quand il s'agit d'un livre (le cas le plus fréquent), ou une illustration.
A la base: l'éclectisme, revendiqué.
Du moment qu'il s'agit d'écriture - de préférence de manière métaphorique, voire subliminale...
Associés à cette chronique, deux blogs annexes: "blogorrhée", pour pouvoir parler en sortant du cadre - éventuellement; et "mes textes", au cas où. On y accède par la bande horizontale du haut (même page) ou par le sommaire, à droite (nouvelle page).
Merci de votre visite et bonne lecture!

samedi 23 mai 2009

Noter la moindre modification du paysage

Malgré mes nombreuses réticences, j'ai décidé de commencer, une fois pour toutes, cet absurde journal de bord. Depuis notre premier entretien, vous avez insisté sur l'importance de noter les souvenirs et les impressions qui surgiraient ici. Je dois admettre que le lieu est incroyable, près de la mer, à l'écart des tensions en tout genre, mis à part celles que je m'inflige constamment moi-même. Plus qu'une clinique de réhabilitation, cet endroit, à la fois beau et silencieux, ressemble à une station thermale. Ma chambre, dont la fenêtre donne côté falaise, me permet de noter la moindre modification du paysage, même si je suis persuadée que ce genre de détails, importants pour moi, paraîtront totalement insignifiants au lecteur de ce putain de journal (pardonnez-moi, docteur, mais si je ne me lâche pas un peu, rien ne sortira de ma plume). N'ayant jamais tenu un journal de ce genre, je ne sais par où commencer.


Un autre journal... d'un genre bien différent.
Extrait de Bézoard, l'une des six nouvelles qui composent ce curieux recueil. A vrai dire, aucune de ces histoires ne parle d'écriture à proprement parler. Chacune d'elles raconte une histoire pour le moins "embarrassante" (ou "incommodante", traduction littérale de l'espagnol), comme l'indique le titre. Certaines de ces nouvelles n'iront pas sans provoquer un haut le coeur, plus ou moins fort selon la sensibilité du lecteur et sa propension à visualiser les scènes... Il n'en reste pas moins que l'écriture provoque une sorte de fascination. Il y affleure parfois une forme de romantisme, aussi curieux que puisse sembler l'usage de ce terme ici. En particulier dans L'autre côté du quai, qui est une très belle histoire d'adolescence.


"Bézoard"
Illustration de couverture : Nicoletta Ceccoli

1 commentaire:

  1. Bonne année 2010 !
    Un recueil fascinant en effet. Dévoré avec beaucoup de plaisir et un peu d'inquiétude... Que cachent les cerveaux de ceux qui m'entourent?

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Ecrire, pourquoi pas? Et si vous commenciez par écrire ici...? Vous pouvez dire ce que vous pensez du livre si vous l'avez lu, ou bien de l'extrait cité... C'est à vous!

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